Françoise Cornille« Plus de 2 500 écoles ont été désaffectées avec plus de 1,4 million d’enfants privés des cours uniquement dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu », rapportait RFI le 4 mars dernier. Pour des milliers de jeunes du Kivu, l’école est finie. Brutalement. Le territoire du Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo est occupé par le mouvement armé du M23 et l’armée rwandaise. La semaine dernière, pendant qu’à Kinshasa, les étudiants passaient leurs examens, ceux du Kivu fuyaient la guerre. « Des écoles ont été réduites en cendre ou endommagées, d’autres sont devenues des refuges pour les populations déplacées qui ont fui les zones de combats, mais aussi pour les combattants du M23 qui s’y installent avec leurs familles ».
À cela s’ajoutent l’insécurité totale dans les grandes villes comme Goma ou Bukavu, les enlèvements et les assassinats, les viols, les pillages, commis parfois aussi par les soldats congolais eux-mêmes… Et pire encore, comme le dénonce Le Monde Afrique dans un article paru le 6 mars dernier, plus de 375 000 enfants privés d’école deviennent des proies pour être recrutés par des groupes armés… « Quand on ne vient pas les enlever directement dans les classes », témoignent même les habitants.
« La situation est catastrophique. Les enfants sont privés de leur droit fondamental à l’éducation et les conséquences à long terme pour leur avenir et l’avenir du pays sont désastreuses ». Des propos tenus par un membre du gouvernement de RDC rapportés par le Monde Afrique. « La fermeture des écoles prive non seulement les enfants d’éducation, mais les expose également à des risques accrus de recrutement par des groupes armés, de travail des enfants et d’autres formes d’exploitation ».
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