Métier

Atelier d’écriture à Bazus : Écrire ? — Vraiment !

Les participantes à l'atelier d'écriture très concentrées

Sympathique, plein de fantaisie, inattendu, génial… L’atelier d’écriture que le cabinet Chemin par chemin a animé à Bazus le 6 juillet dernier a beaucoup plu. Au total, ce sont huit personnes qui se sont prêtées au jeu, venues de tous horizons et de tous âges, habitantes du village et des alentours, dans le Nord toulousain…

Il faut dire que l’atelier d’écriture était une nouveauté pour toutes. Un peu intimidant, certes ! Mais quelle joie quand chacune prend sa plume et avec simplicité et confiance rédige un beau texte, plein d’imagination, touchant, amusant ou insolite ! « J’ai été surprise par les textes que je suis arrivée à faire », dit l’une. « Ça donne confiance en soi », dit une autre.

Comme une glace italienne

Vous goûterez sans doute à la recette du voyage imaginaire de Juliane : « Dans une grande valise, mettez d’abord les essentiels : un saladier d’amour, une pincée d’organisation et deux cuillères à soupe de soleil. Mélanger le tout jusqu’à obtenir un billet d’avion vous permettant d’accéder autant aux grandes villes qu’aux îles paradisiaques. Saupoudrez le tout d’un peu de vent frais. Faites refroidir dix minutes au congélateur et déguster votre voyage comme une glace à la stracciatella ».

Le Zoo de Beauval livré sur un grand plateau

Ou encore, le « Zoo de Beauval livré sur un grand plateau » de Marie-Jo : « Un menu revisité de cornes de rhinocéros sur un lit d’empreintes séchées de bouses d’éléphants zébrées et d’un cuisseau d’antilope enveloppé de feuilles de palmiers fraîches. Rodolphe le directeur du zoo préfère le canard laqué, baguettes obligées. Pour moi, c’est la poule noire au cou pelé qui me fait un effet bœuf… rôti ! Et le roi Lion, tête dodelinant qui est bien loin de tout cela avec sa tronche posée sur le cornet de glace à la fraise. Bon appétit ».

Merci à toutes pour votre bienveillance et votre amitié, pour votre curiosité et votre bonne humeur qui nous ont permis de vivre ce petit moment de douceur et de joie.

Nous avons lu cet extrait du recueil « Le chien à la mandoline » de Raymond Queneau (éd. Gallimard, 1965). Vous pouvez aussi le découvrir sur le site de l’INA : ici.

« Prenez un mot prenez-en deux / faites cuire comme des œufs

prenez un petit bout de sens / puis un grand morceau d’innocence

faites chauffer à petit feu / au petit feu de la technique

versez la sauce énigmatique / saupoudrez de quelques étoiles

poivrez et puis mettrez les voiles

– Où voulez-vous donc en venir ?

– À écrire

                            – vraiment ? à écrire ?? »

Recommended Articles